Pourriez-vous me raconter votre parcours ? Comment en êtes-vous arrivé à faire de la voyance votre métier ?
Mon parcours est simple, j’étais bon élève en classe mais je m’ennuyais, et j’étais assez joueur, et parfois dissipé. En fin de troisième, j’ai décidé d’arrêter mes études pour travailler et apprendre un métier. J’ai donc quitté ma province, (Loir et Cher) ma famille, pour partir en apprentissage sur Paris, où j’ai trouvé un patron. J’étais hébergé chez l'une de mes tantes qui vivait à Paris, et je faisais 3 semaines de travail en salon.
Je redescendais à Blois une semaine par mois pour suivre les cours théoriques au Cfa du Loir et Cher. Ainsi, je pouvais voir ma famille un petit peu. J’ai donc fait 3 ans, puis suite au décès de ma maman et des allergies aux produits de coiffure et même à l’eau, je suis redescendu en province pour trouver un emploi.
C’est à cette période que mon frère de 3 ans mon aîné est décédé d’un accident de moto. Mon père a perdu un peu pied, et j’ai travaillé en administration dans la commune dans laquelle je vivais, pour pouvoir m’occuper de mon plus jeune frère âgé de 10 ans. J’ai passé mon permis de conduire, et j’ai postulé ensuite pour un poste d’opérateur télématique pour 1 mois, dans un centre d’appels, en contrat durant les vacances de Noël. J’y suis resté onze ans, d’abord en intérim, puis en CDD, j’ai ensuite été embauché en CDI. De téléconseiller à télévendeur, je suis devenu formateur, et responsable des formations sur le centre d’appels, pour de nouveaux services qui ouvraient dans l’entreprise.
À cette période j’ai rencontré mon ex-épouse, avec qui j’ai eu 6 enfants, 6 filles. La sœur de cette dernière est décédée brutalement d’un cancer, laissant 3 enfants en bas âge. Nous sommes donc descendus dans le sud de la France (66) pour nous occuper des minots. J’ai alors fait tous les métiers, il fallait payer le loyer, et les factures, et remplir de frigo.
Un jour nous avons vu une petite annonce cherchant un médium par téléphone, et j’ai téléphoné. Je suis resté durant plus de 2 heures avec la responsable et j’ai commencé à travailler sur son réseau le soir même. J’ai fait plusieurs réseaux et j’ai vu un jour une annonce de Wengo en mars ou avril 2008. J’y suis depuis cette date.
Comment avez-vous pris connaissance de votre don ?
La voyance est entrée dans ma vie le plus naturellement du monde, puisque ma Mère, ma grand-mère (et sa mère, etc.), mon frère aîné avaient déjà le don. À 4 ou 5 ans, ma grand-mère a commencé à m’expliquer la signification des cartes avec un jeu de 32 cartes normales.
Elle m’expliquait aussi que telle carte à côté de telle autre avait une signification, mais placée à côté d’une autre cela correspondait à autre chose. J’ai donc appris à tirer les cartes avant de savoir lire et écrire. Quand j’avais 5 ou 6 ans, ma grand-mère mes parents, mon frère aîné et moi avions l’habitude tous les dimanches d’aller voir, une grande tante nommée Germaine, qui n’avait plus d’âge. Mon frère et moi n’aimions pas y aller. L’été encore nous pouvions jouer dans la courette, mais l’hiver quand il faisait froid ou qu’il pleuvait, il nous fallait rester dans la maison.
Nous ne devions pas faire de bruit, pas jouer aux voitures, enlever nos chaussures, et marcher avec des patins pour ne pas abîmer le sol, et surtout, nous devions nous asseoir sur un petit banc en bois, ne pas nous mettre dans le fond sinon la Tante Germaine nous houspillait et nous devions attendre. Nous trouvions le temps d’un long, mais long ! Un dimanche, nous y allions comme d’habitude et au retour de l’expédition chez la tante, dans la voiture, les adultes parlaient entre eux. Mon père conduisait, ma mère était à côté de moi au milieu et mon frère de l’autre côté sur la banquette arrière.
Ma mamie dit-elle n'était pas en forme, la tante aujourd’hui et ma mère de lui répondre "oui pis elle était toute pâle, bien blanche". Et moi, qui n’avais pas ma langue dans ma poche j’annonce, "de toutes les manières c’est la dernière fois qu’on la voit, car les nuages, le ciel vont l’appeler." (Des mots d’enfants j’ai n’ai plus les termes exacts, désolé)
Ma grand-mère me met une gifle comme si j’avais dit une cruauté, et ma mère s’est retournée pour mettre sa jumelle sur l’autre joue. Un aller-retour dont je me rappelle encore et mes joues aussi. Le samedi suivant, très tôt le matin, nous étions encore couchés, le téléphone sonne, c’était ma grand-mère qui prévenait la famille que la tante était décédée dans la nuit, que l’infirmière l’avait trouvée morte dans son lit à son arrivée. Et surtout, une fois de plus que le don était à nouveau passé.
Auriez-vous une anecdote forte de consultation à nous partager ?
Des anecdotes, j’en ai plein, mais je peux vous en donner une assez drôle. Une cliente fidèle, qui me consulte depuis des années, qui est de l’âge de mes parents (née en 43) et s’appelle Eliane. Blonde aux yeux d'un bleu ! 1.50 m pour 80 kilos facile au moins, pour la décrire Cette anecdote se déroule dans les années 2010. Depuis le temps qu’elle me téléphone, un lien très fort s’est créé entre nous. Je l’appelle Mamounette, et pour elle je suis son fils spirituel.
Avant toute chose et pour bien situer les choses, c'est une femme adorable, gentille, mais qui a toujours été malheureuse en amour, et qui a perdu son mari alors qu’elle n’avait que 24 ans. Elle était enceinte, et a perdu le bébé qu’elle portait. Elle n’a jamais pu avoir d’enfants après car elle a eu des complications suite à sa fausse couche qui l'ont rendue hélas infertile.
Après la mort de son époux, elle a été longtemps seule puis a bien fait quelques rencontres mais qui se sont toujours finies avant d’avoir véritablement commencé. Lorsqu’elle me téléphonait donc, elle me demandait si allait faire enfin « la rencontre » tant attendue. Je lui répondais toujours "oui, mais que pour le moment, pas encore", et puis au début du printemps 2010 elle me consulte, et là, je lui décris la rencontre de la personne qu’elle allait rencontrer.
Je lui dis "cet homme est de ta tranche d’âge, seul qui a un vécu, un passé affectif mais qui est seul, bon vivant, qui aime bien manger comme toi. Il a un prénom courant, mais tout le monde lui donne un surnom avec une double voyelle avec un point, comme titi (Thierry) mimi (Michel) ou fifi (Philippe) par exemple."
Quelques jours plus tard Mamounette me rappelle et me dit "ça y est je l'ai rencontré". Enfin je pense, et elle m’explique qu’il s'appelle Jean-Philippe, mais que sa famille, ses amis, tout le monde l’appelle Fifi. Bref Eliane est euphorique, toute contente. Plusieurs semaines se passent, et Mamounette m’appelle de temps en temps pour me donner des nouvelles du front. Que tout va bien, que c'est merveilleux, qu’on l’a mise sur la route d’un ange, ce n’est pas possible qu’à son âge enfin, elle a retrouvé le bonheur amoureux.
Fin juin elle me téléphone pour me dire, "ça y est c’est le grand jour, il vient déjeuner à la maison, si tu savais comme je suis contente". Et puis on communique, elle m’explique qu’elle va faire son fameux fondant au chocolat avec sa crème fouettée qui ne résiste à personne, et que comme il est gourmand il aimera c’est sûr. Et le flash, je lui dis "tu verras, ça sent le cramé chez toi, il y a de la fumée, pas de feu mais de la fumée. Et je te vois avoir chaud à la poitrine, ça brûle et tu as mal."
Elle me dit "écoute Manu, je t’aime beaucoup mais franchement là, faut arrêter les tisanes de verveine et attaquer plus fort …" Bref on en rit et ensuite on se souhaite une bonne journée et raccrochons. Ce qui s'est produit est simple. Quand FIFI est arrivé, Eliane faisait donc le fameux gâteau, elle lui a ouvert la porte, a fini de préparer son gâteau et ensuite l’a mis au four. Ensuite ils se sont fait des bisous et un bisou entraînant un autre bisou, ils se sont retrouvés dans sa chambre en intimité, nus tous les 2 comme des vers.
D’un coup, ils ont senti le chaud du cramé, quand ils sont arrivés dans la cuisine pleine de fumée ils ont ouvert la fenêtre, et toujours nus tous les 2 Eliane a voulu ouvrir la gazinière pour sortir le gâteau du chaud. Mais Mamounette bien en chair, quand elle a ouvert la porte, sa poitrine s'est plus ou moins posée sur la porte bouillante de ce four d’où la chaleur et les brûlures. Eh bien avant d’aller aux urgences, elle n’a rien trouvé de mieux que de me téléphoner pour me raconter l’anecdote…
Quel est votre support favori pour voir l'avenir ?
Je travaille avec peu de supports, parfois aucun. Les flashs arrivent comme cela. J’ai toujours un jeu de 32 cartes sur mon bureau, L’oracle Ryl, et quelques autres oracles viennent compléter le tout. Ma grand-mère m’a appris aussi à expliquer avec les épingles (à tête) de couturières. Selon comment elles sont disposées, elles ont une signification. Mon arrière-grand-mère était couturière et se servait des épingles pour prédire les choses.
Auriez-vous un conseil pour les personnes qui souhaitent vous consulter ?
Mon conseil quand une personne souhaite me consulter, simplement être soi, et ne pas avoir de réponses en attente. Lorsque l’on consulte, on doit être prêt à entendre tout. Et Puis expliquer aussi que les paramètres de leur vie changent à tout moment à chaque instant, telles des étoiles dans le ciel, et que même si ce que je vois ne correspond pas, ou ne paraît pas possible, les paramètres bougeant en permanence, il faut savoir faire un lâcher prise sur les choses.
Je dis souvent aux consultants de prendre la consultation comme un support, une aide. Mais en aucun cas une béquille. Il ne faut pas que cela les rend dingues au point d’arrêter tout et que les informations que je leur communique doivent être entendues comme s'ils écrivaient sur un calepin quelque chose, et que de temps en temps, ils rouvrent ce carnet ou papier pour voir. Souvent d’ailleurs les clients le font.
Un aspect de votre métier dont vous souhaitez parler ?
Mon autonomie, ma façon de faire les choses et de travailler. Je n’ai pas besoin de m’isoler outre mesure, ou de faire des incantations les soirs de pleine lune (tels les Indiens autour du feu de bois) juste me concentrer sur la personne et la situation et c'est parti. Au fil des années, une certaine complicité s'est instaurée avec les clients fidèles et on rentre dans leur intimité la plus stricte souvent et c'est bien...
Des questions sur votre avenir ? Envie de poser vos questions à Manu Gaultier ? Confidentialité garantie. Consultation par téléphone, chat ou email. |
Découvrez Manu Gautier en vidéo
Hello,
Moi, c’est Olivier, fondateur de Wengo !
Il y a 12 ans que ma route a croisé le chemin de la voyance. Je ne vais pas mentir : nous avions un produit, il y avait un marché. C’était au départ une opportunité que nous entrepreneurs, portés par notre instinct de survie, avons saisi.
Au fil des années, c’est devenu bien plus : des centaines d’experts aux quatre coins du monde ont pu changer leur façon de travailler, des millions de consultants ont bénéficié de leur écoute attentive et de leurs conseils éclairés… Et moi j’ai rencontré des personnes extraordinaires. Car oui, ces hommes et ces femmes qui vous accompagnent chaque jour dans votre vie ont eux-mêmes un parcours riche, souvent incroyable, que j’adore écouter ! Vous qui les consultez, leur confiez vos doutes les plus intimes ; et si à leur tour ils se dévoilaient à vous ?
Aujourd’hui, je vous emmène à leur rencontre et je suis très fier de vous présenter ces personnalités incroyables.
EXCELLENTE vidéo et interview tres interressante.
Ariette il y a 4 ans